Utiliser un appareil numérique vieux de 10 ans

J’ai longtemps été un utilisateur du matériel Olympus. J’ai switché il y a un peu plus d’un an ailleurs, non pas parce-que le matériel n’était pas de qualité mais simplement qu’il ne correspondait pas à un moment précis à mon besoin. J’avais un olympus E-3 et quelques belles optiques, le E-5 se faisait attendre et les hybrides pointaient juste le bout de leur nez. Tout ça pour dire que j’ai toujours un oeil sur leur produits qui ont toujours été novateurs (pour mémoire, l’anti poussière, l’écran orientable et j’en passe, c’est eux). J’ai quand même gardé un petit compact pro qui va feter ses 10 ans, l’Olympus c5050 zoom : boitier magnésium, objectif f1.8-2.3, 64 Iso en min, capteur de taille raisonnable, écran orientable. Petite sortie inprovisée sur le vieux port, shooting en RAW et lightroom 4 en rentrant. Ai-je survécu à ce retour 10 ans en arrière ?

Ce qui m’a en premier frappé, ce n’est pas la vitesse d’autofocus ou la prise en main mais … le temps de réaction de l’appareil. C’est un chiffre que l’on ne donne plus trop sur les appareils actuels tant on s’est habitué à du quasi instantanné. Mais je peux vous dire que presque 2 seconde entre le moment ou on presse le déclencheur et la prise de vue, ça demande de l’anticipation!
Coté rendu, avec un post traitement dans lightroom 4 du RAW on est forcement en décalage avec le matériel d’aujourd’hui. Avec ses 5.0 mega pixels on est rapidement à 100% sur un ecran 24″. On a forcément du bruit numérique, même à bas ISO. Par contre l’optique est vraiment superbe avec une telle ouverture et on pourra jouer avec la profondeur de champs … 5MP, grande ouverture, plus grand capteur, finallement on fait mieux qu’un smartphone non ? Bon pas tout à fait, on sent quand même que la gestion du bruit a bien évolué, de même que des soucis de frange colorée violette sur les gros contrastes (mais lightroom récupère ça finalement pas trop mal)
Bon on est bien loin des résultats obtenus avec un Olympus Pen 😉 Ces aspects techniques étant passés, est-ce que ça m’a empéché de faire de la photo ? J’ai pris du plaisir, le résultat est plutôt exploitable, je dirai clairement NON!
Tout ça pour vous dire, la course au matériel c’est bien beau – et j’en suis un des premiers à la faire, je le confesse – mais profitez donc des beaux jours qui arrivent pour aller faire des photos dehors au lieu de lire des comparatifs des derniers appareils 😉
Et vous, il vous reste du matériel dans un placard ? Sortez le donc et racontez nous cette éxpérience en commentaires 🙂

3 Responses

  1. Adrien dit :

    J'approuve l'initiative ! D'une manière générale j'adore ce genre de contraintes qu'on s'impose pour renouer avec les bienfaits de la photographie et dire "Non" aux facilités.

  2. Polyarthus dit :

    Un autre moyen de réutiliser son vieux matériel numérique, si on est un peu bricoleur et qu’on fait attention on peut défiltrer l’appareil. C’est à dire lui enlever le filtre “hot mirror” situé sur le capteur qui coupe les rayons UV et IR que le capteur peut voir. (mais attention aux condensateurs des flashs intégrés, même sans les piles ça pique fort!)
    Filtré, un capteur classique enregistre entre environ 350 et 650nm, défiltré ça tourne autour de 250~1200nm. ça permet de faire de la photographie en proche infrarouge pour pas grand chose..
    pour un effet plus prononcé on peut joindre un filtre “infrarouge” qui coupe les rayons visibles pour faire passer uniquement les proches infra.
    ça permet de faire des photos originales , y’a qu’à chercher “photo IR” sur google image pour un aperçu de la chose.

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