Vous l’avez vu au travers de mes clichés des 6 derniers mois, je me passionne pour le portrait. J’ai essayé des logiciels spécifiques pour simplifier mon workflow de traitement des photos, mais jusqu’alors ils apportaient soit pas grand chose par rapport à lightroom, soit une modification très poussée avec rapidement une méconnaissance de la morphologie même du modèle si on pousse les curseurs de réglages. Finallement mon besoin était clair : pouvoir rapidement jouer sur le grain de peau, son teint et d’éliminer d’éventuelles imperfections. En d’autre terme ajouter un “maquillage numérique” qui ne dénature pas le portrait en l’aseptisant… Mes recherches m’ont finalement mené par Portraiture 2 d’Imagenomic.

J’utilise le plugin pour lightroom mais il existe pour photoshop. Il s’utilise à partir du choix “”modifier dans” du menu “photo de lightroom”. Lightroom nous propose l’unique choix de créer une copie et lance Portraiture sur la sortie TIF ainsi utilisée. C’est donc un plugin qui s’utilise quand vous avez fini la partie développement et que vous vous attaquez aux dernières retouches.

Au lancement, la première chose qui m’a sautée aux yeux c’est le nombre limité de curseurs de réglages… et encore c’est pour l’utilisation “avancée” du logiciel. Un peu surpris du cout ramené au curseur de réglage (il fallait bien que je compte un truc non ? 🙂 ) mon œil est attiré par ma photo : elle a déjà été retouchée ! Oublions donc les apparences et regardons ça de plus près… Le logiciel a créé automatiquement un masque sur la base des teints de peau et a appliqué un preset par défaut. (Note: sur les copies d’écran, le modèle Aurelie Torres – http://www.aurelie13.book.fr n’a pas vraiment besoin de retouche, ça ne va pas vous crever les yeux 😉 ne prenant que de belles modèles en photo, vous trouverez des copies d’écran très surprenantes de l’éditeur mais dont je confirme la faisabilité ici http://www.imagenomic.com/pt2samples.aspx)

Vous avez deux approches d’utilisation du logiciel : l’automatique qui réduit le temps traitement à l’extrême ou en mode avancé.

Le mode automatisé s’appuie sur le moteur de masquage que j’ai eu du mal à mettre en défaut et sur des presets. Pour faire simple : on lance, on choisit un preset et on sauvegarde. J’aurais juste préféré que la photo s’ouvre à l’échelle 100% pour gagner quelques secondes (je pinaille). Montre en main, sous la minute !

Si aucun des presets ne vous convient, vous prenez la main sur les réglages. Il y a trois panneaux detail smoothing, Skin tone mask et Enhancement. (du coup, vous voyez que c’est en anglais…). L’ordre des panneaux restant logique le premier ne tiens pas compte du masquage, le second permet de définir le masque et jouer sur de premiers paramètres alors que le dernier permet d’appliquer des corrections spécifiques à la peau en tenant compte (ou pas) du masque définit. On entre dans le détail ?

Detail Smoothing

Rien de sorcier, ce panneau permet d’adoucir les détails en fonction de leur taille. cela permet d’adoucir la peau sans toucher aux yeux ou aux cheveux par exemple. Cette correction se base sur la taille du portrait, j’ai toujours laissé sur auto detect qui se base sur la taille de l’image. Le passage en manuel permet de faire des corrections en tenant compte de la taille de la sortie imprimée finale, les algorithmes en tienne compte surement en jouant sur la netteté (les tailles sont en pouces… 🙁 …)

Skin Tone Mask

Par défaut, il est en mode automatique. Dès qu’on touche un paramètre il passe en custom. Un troisième choix remarquable est “last used” qui reprend le travail de la photo précédente, tout simplement salvateur quand on traite une série !

Commençons par la partie du milieu, elle permet de définir la zone de masque de la peau avec une pipette. Il est possible de voir ce qui n’est pas sélectionné en blanc ou en noir : en passant de l’un à l’autre on peut ainsi faire une selection au plus fin sans rien oublier. Les trois curseurs au dessus permettent de jouer sur le masque en lui même : Feathering permet de jouer sur la bordure du masque, Opacity avec le degré d’application des correction liées au masque (à 0% il est ignoré et à 100% seulement ce qui est dans le masque est traité) et Fuzziness permet  d’affiner la sélection induite par la sélection de couleur avec la pipette : pour faire simple la tolérance de la sélection (à 0% il faudrait “pipetter” toutes les couleurs une à une).

Les 4 derniers curseurs permettent de jouer manuellement sur la sélection des couleurs à prendre en compte, je vous laisse aller plus loin avec ça si vous le voulez, je ne m’en sers pas encore 🙂

Enhancements

On entre vraiment dans le sujet du traitement de la peau, en s’appuyant ou pas sur le masque (la cas à cocher en haut). Deux paramètres sont vraiment spécifique à la peau : Warmth permet de faire palir ou de réchauffer (attention à la couleur carotte…) alors que Tint permet d’aller vers les rouges en valeurs négatives et les jaunes vers les valeurs positives ce qui permet d’ajuster un coup de chaud du modèle.

Petite astuce avant de conclure, si sur votre photo vous avez deux teintes de peau très différentes, typiquement le visage maquillé et les mains qui ne le sont pas, faites le en deux fois, c’est plus rapide que d’essayer de créer un masque parfait…

Ce logiciel permet donc de traiter rapidement vos portraits sans que cela s’approche de l’image de synthèse. Je ne ferais plus de retouche de portrait sans passer par lui, autant vous dire que c’est à mon avis un must have. Vous le trouverez en téléchargement sur le site de l’éditeur http://www.imagenomic.com/ 188€ TTC pour le plugin Lightroom ou Photoshop ou Aperture et 283€ TTC pour un combiné dérawtiseur + photoshop (on peut aussi payer en euros).

J’ai négocié pour vous 15% sur ces prix avec le code promo “REFLEX-PHOTO” (soit respectivement 23€80 et 35,71€ de réductions selon les versions)

Je vous laisse découvrir mon dernier shooting pour lequel les photos sont passées par Portraiture 2, pour info la lumière lors de la prise de vue est issue de mon bol beauté lumodi :