Premier test du flashmètre Sekonic L-478D
Je l’ai évoqué dans mon dernier article/tutoriel avec Gertude, je souhaitais me prendre un flashmètre “sérieux”. J’avais bien un vieux dans un placard mais son imprécision et son irrégularité m’ont surtout donné envie de passer à la vitesse supérieure.
Par le passé, j’avais testé un posemètre/flashmètre Sekonic, un L-308DC … j’ai regardé la gamme actuelle et le L-478D a attiré mon attention avec des fonctionnalités que je n’avais pas vu sur la précédente. Du coup j’ai craqué 🙂 Voilà donc un premier retour sur cet accessoire qui va rapidement ne plus devenir accessoire pour moi!
Quelques mots sur l’ergonomie de la cellule Sekonic L-478D
Je vais vous passer rapidement les 4 boutons physiques : le bouton marche/arrête, le bouton mesure, le bouton mise en mémoire et le bouton menu. Mais le coté unique de cette cellule est son écran tactile couleur qui permettra de disposer d’une ergonomie très différente des autres posemètres. On réduit le nombre boutons et on limite l’affichage des fonctions au besoin du contexte d’utilisation. On peut également enlever les fonctions dont on ne se sert pas.
Par exemple, je n’ai pas activé les fonctions vidéo et me suis limité à ce que je pouvais utiliser dans ma pratique photo :
- Le posemètre lumière ambiante en priorité vitesse T, priorité ouverture F ou priorité ISO TF (on fixe l’ouverture et la vitesse et la cellule nous donne la bonne valeur d’ISO)
- Le flashmètre en mode mesure unique ou cumulée, pour additionner la lumière de flashs déclenchés successivement. Ces deux modes en mode détection de flash et en mode filaire, le flashmetre déclenchant les flashs grâce à un câble synchro que voilà :
Dernier détail ergonomique que je présenterai pour ce premier article, la lumisphère qui capte la lumière :
- Elle est orientable pour éviter les contorsions lors des mesures
- Elle est rétractable, sortie pour typiquement réaliser la mesure pour des “objets” 3D comme Gertrude ou rentrée pour la mesure pour des surface comme un fond ou un livre en reprographie
- Elle est amovible … pour être remplacée par un “viseur” destiné à la mesure de lumière réfléchie… viseur malheureusement en option 🙁
Les fonctions avancées du flashmètre Sekonic L-478D
Mon idée n’est pas de vous décrire l’ensemble des fonctionnalités mais de me concentrer sur celles qui sont difficilement réalisables avec le système de mesure d’un appareil photo… Voire impossible.
Le cumul des sources artificielles, type flash
La fonction cumul rend possible la mesure de lumière de flash tirés successivement. Cela permet par exemple pour des reproductions de sujets fixes de tirer le flash plusieurs fois.
L’analyse combinée de la lumière ambiante et artificielle
Lors d’une mesure de lumière au flash, le flashmètre va donner le rapport entre la lumière provenant du flash et la lumière ambiante. Cela prend la forme d’un pourcentage – par incrément de 10% – et, par un clic sur l’échelle de mesure d’Ev, celle de 2 barres superposées sur cette échelle. Les premiers cas d’utilisation qui me viennent à l’esprit sont:
- En studio, s’assurer que la lumière ambiante, bien utile pour faire la mise au point, n’apparaîtra pas
- En extérieur, gérer l’équilibre comme on le souhaite
La mesure en delta
Prenons ce cas: vous avez 2 sources de lumière qui viennent respectivement éclairer la partie droite et la partie gauche d’un visage. Il suffit de déclencher l’un puis l’autre et de vérifier que l’écart correspond à l’effet attendu, du plus léger au plus contrasté.
La mémorisation de mesures sur l’échelle des Ev ou des ouvertures…
Vous avez plusieurs sources, voilà un moyen de vérifier que leur répartition est raisonnable sur l’échelle des Ev…
… Et la sélection d’une des mesures comme ton moyen…
Le flashmètre va alors superposer à l’échelle des Ev une échelle d’exposition pour vérifier que les sources ne sont pas en limite ou clairement sur ou sous exposant.
… Et la customisation de la cellule par appareil photo
Chaque appareil possède son propre comportement en terme de plage dynamique. Si vous disposez d’une mire X-Rite, il est possible de mémoriser dans la cellule la réponse dynamique du capteur de vos appareils photo. Elle se basera alors sur ce paramétrage pour l’échelle évoquée dans le paragraphe précédent.
Première mise en oeuvre avec Gertrude
Allez, je me tente une petite vidéo explicative pour l’utilisation “basique”. Comme vous le verrez la démarche est ultra simple :
- Je décide de l’ouverture que je veux sur mon reflex,
- Je fixe la vitesse au 1/125e : de toute façon, je ne compte prendre en compte que la lumière artificielle, c’est la durée du flash qui fixera tout…
- Je mesure, la lumière est trop forte,
- Je baisse la puissance du flash, je mesure et obtient le résultat attendu.
Et c’est fini! je suis maintenant en manuel et je peux tourner autour du modèle sans avoir à repenser les réglages lumière.
Quelques photos avec ce réglage
L’avantage de travailler en mode manuel et de contrôler le réglage au flashmètre permet d’avoir un résultat constant en terme d’éclairage. Avec le flash fixe, je peux me déplacer autour de Gertrude et varier les points de vues sans me soucier de la gestion de la lumière. Voilà quelques clichés pris en ne touchant plus les réglages manuels de l’appareil, en faisant confiance aux réglages proposés par le flashmètre.
Et vous ? Vous avez envie de franchir le pas ? Vous l’avez déjà fait ?
merci pour ce test, je m’initie au low key… et je ne trouve pas cela très évident.
Peut être que l’utilisation d’un flash mètre serait un + (?). Stéphane